Blog de la faculté Des Sciences Juridiques Economiques Et Sociales de MOHAMMEDIA

2020-04-11

Gestion de trésorerie

 La gestion de trésorerie consiste à faire l’équilibrage continu entre sécurité et rentabilité. Le trésorier a le souci de solvabilité de l’entreprise c’est à dire la préoccupation d’honorer ses échéances au moindre coût.


 Une comptabilité de la trésorerie à jour doit permettre d’avoir une connaissance quotidienne du niveau d’encaisse. La préoccupation de la gestion de trésorerie au jour le jour est d’optimiser le coût global du financement à court terme et d'assurer un rendement optimal des placements.
Le financier est confronté quotidiennement aux décisions relatives au choix du moyen de paiement (chèque, virement, effet ...) et du mode de financement (escompte découvert, placement découvert..) à l’affectation des fonds à telle ou telle banque. Les contraintes sont nombreuses, coût de financement, conditions bancaires différentes, rémunération des placements, gestion des risques (taux d’intérêt, change,liquidité).

 Le but ultime est de répondre à ces contraintes en maintenant un niveau d’encaisse le plus proche possible du ″niveau zéro″, procéder à la coordination entre les différents comptes de la société pour limiter leur déséquilibre et négocier les meilleures conditions bancaires (taux, commissions, calcul des dates de valeur)

      I / Le principe des dates de valeur

L’enregistrement Comptable se fait à la date historique de l’opération, alors que l’enregistrement bancaire se fait à la date de réalisation de l’opération. D’où un décalage qui joue au profit de la banque qu’on appelle date de valeur.
Les opérations de remise de valeur ou de versement d’espèces sont enregistrées postérieurement ; les opérations de retrait ou de paiement sont enregistrées antérieurement au jour de l’opération.
Le décalage entre la date historique et la date effective de réalisation de l’opération est souvent dû au délai d’échange interbancaire des valeurs. Celles-ci doivent transiter par la Chambre de Compensation de Bank Al Maghrib qui est chargée des échanges.

  Une date de valeur dépend :
de la nature du jour qui peut être ouvrable c’est à dire jour d’ouverture du guichet, ouvré, ce sont des jours ouvrables moins les congés propres à la profession bancaire et jours calendaires correspondant aux jours du calendrier.de l’heure de caisse : la date à laquelle la banque enregistre le mouvement (jour de l’opération) dépend de l’heure du caisse. Celle-ci fixée à 16h 30, c’est l’heure à partir de laquelle la journée comptable est
terminée et la journée suivante commence. En effet, toute opération effectuée après 16h 30 est considérée reçue le lendemain.

    II/ Les conditions bancaires

Les valeurs (chèques, effets et virements ...) s’échangent entre des partenaires situés tous les deux dans la même ville ou dans des villes (ou zones) différentes.

Le Maroc est divisé en zones par Bank al maghrib qui relèvent en principe d’une agence de la Banque Centrale. Exemple la zone (Casablanca, Mohammédia, Berrechid,) relève de la compétence de la succursale de Bank al maghrib Casablanca.

Les échanges de valeurs à l’intérieur de la même zone sont dits des opérations sur place.
Les échanges effectués entres des agents situés dans deux zones différentes sont dits hors place.
           
           a) Les conditions standard

En nombre de jours de valeurs (cf tableau : dates des valeurs appliquées ..) . Les conditions de jours de valeur sont fixées par Bank Al Maghrib, c’est une réglementation cadre qui peut faire l’objet de négociation.
         b) Coût du découvert
Le coût d’un jour de valeur dépend du taux et du montant auquel il s’applique.
Soit i : le taux  S : Le montant  C : Le coût
              C =S x i /360
Si           S = 1 000 000 Dh  ;i = 12%
Le coût d’un jour de valeur =1 000 000 x 0,12/360

Le taux indicatif de la banque Centrale est le TBB + 3 points. Depuis la libéralisation des taux débiteurs à court terme intervenue en février 1996, les banques ont la liberté de fixer leur taux en fonction du client.
Une charge supplémentaire est constituée par les commissions et les frais de gestion du compte et même des pratiques de jours de valeurs différentes des dates réelles. Par conséquent le taux supporté par l’entreprise est généralement supérieur au taux nominal.